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Journal de voyage de GALI & DAGI
31 juillet 2012

San Vicenzo, Porto Baratti, Porto Ferraio

Mouillage_LivornoChateau_GrimaldiWhisper_Porto_FerraioDagi_aux_cordagesPorto_Ferraio

Petit déjeuner sur le pouce et nous partons pour une heure de voile, bon plein. Puis ça devient trop pointu, moteur et voiles. Et crac, panne d'enrouleur de genoa: tout dérouler l'emmagasineur puis tour ré-enrouler, dans la brise la longue drisse se croche dans tout ce qui émerge du pont et pendant ce temps on dérive. Quant c'est réparé, le vent force 4, 5, 6 plein pif, notre cap devient moche et nous piquons sur l'intérieur de la baie sous notre destination, San Vicenzo. La profondeur diminue, 10m, puis bientôt 5,4,3... Sous moteur seul nous cherchons maintenant à remonter sur le port dans des rafales qui atteignent 40nds (l'anémomètre marque résolument 35 en moyenne) et réduisent notre vitesse à 2nds. Je suis en état d'alarme, car dépendre seulement du moteur par ce vent violent qui nous pousse à la côte (on pourrait tirer un bord si le moulin cale, mais quelle galère, il nous ramènerait très en arrière et il nous faudrait 4 heures pour gagner ce port en louvoyant au près par force 7... ? Pendant que je monologue sombrement Dagmar regarde attentivement le joli paysage des rives très proches où se déclarent plusieurs incendies dans les pinèdes, ça lui permet de ne pas avoir peur. Le Volvo tient bon et nous gagnons progressivement une zone plus abritée, les creux diminuent, le vent baisse à 30nds, puis 25, nous longeons les plages avant le port où l'eau est tranquille, le vent quasiment nul!

Je ne dirais rien de cette ville, saccagée par un projet municipal délirant : le milieu de la large rue pavée centrale est occupée par des terrasses (couvertes, fixes et matériaux ultra-moches) des restos qui la bordent, une déferlante de vulgarité de ce mobilier urbain dans un site de demeures patriarcales du début du XIXème. Cette station devait être une élégante villégiature des notables de Pise et Florence.

La marina date de 2010, superette, plage et douche à proximité, c'est bien commode, mais une fois utilisés, on prend le gazoil et on se casse.

 

Tout à la voile F2 mer plate jusqu'à Porto Baratti, une vaste crique ouverte au Nord. C'est étonnant de parcourir la même mer, le même paysage que la veille, mais dans des conditions si différents. Nous jetons l'ancre à côté du seul bateau au mouillage, un français; tous les autres sont sur rangées serrées de coffre dans le coin le mieux abrité, bien entendu. Voilà que ça se met à bouger énormément, la brise de mer est montée à 4, secteur NW. Nous changeons de place, je viens dans un creux relatif mieux protégé du Nord et ça s'arrange un peu. Puis tout se tasse, plus rien; puis ça reprend plein ouest, et je m'inquiète, car dans ce cas, nous étions mieux à la première place! Bon, tout se calme, plus un souffle, reste le clapot qui nous balance assez durement. A la nuit, la brise de terre vient nous maintenir sans roulis, le nez vers la plage à 400m, c'est cool.

 

Au matin nous sommes jetés hors de notre couchette par un tangage considérable: c'est repassé plein Ouest, grosses vagues. Il faut se tirer en vitesse. J'ai tracé la veille la route vers Elbe, il n'y a qu'à la suivre, voilure réduite, F4 de travers déclinant F3, c'est le confort. Passé le roc avec son château (des Grimaldi, je suppose), nous entrons dans le bassin ultra-protégé de Porto Ferraio - où je suis venu avec le Golden-Nugget il y a.. 30 ans. Le boy avec son zodiac nous attribue une place splendide: à côté des pêcheurs, face au Café da Vela. Rien n'a changé dans cette petite ville, sinon que nous étions sur ancre par l'arrière et non sur pendilles - mais c'est le même quai - et qu'à cette époque là, toute l'Italie était gratuite pour les bateaux, alors qu'on payait déjà cher en France. De plus les deux ou trois rangers qui font le service sont des rustres: l'un nous somme de venir payer dans la demi-heure, et le lendemain l'autre nous donne une demi-heure aussi pour quitter l'emplacement, réservé à un autre plaisancier. Et c'est la première fois qu'on nous fait payer 60 euros au lieu de 40 les 9 millimètres de dépassement (longueur du Whisper 8,09 sur l'Acte de Francisation) Mais à vrai dire il mesure 8,77 + les 1m du canot sous le portique arrière, donc n'en parlons plus.

 

Vers 15 heures nous quittons ce port magnifique mais désagréable pour jeter l'ancre dans la baie parmi de nombreux autres bateaux, en choisissant scrupuleusement le coin retiré où on ne voit plus l'ouverture à la mer plein Nord !

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Commentaires
B
J’aimerais bien pouvoir passer quelques jours en ces lieux, ce serait tout simplement magique.
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M
Joli petit matelot que tu as là Gali !!! Demande lui de faire qq photos du capitaine, please !<br /> <br /> On attend la suite avec toujours autant de plaisir !<br /> <br /> Bises à vous deux !<br /> <br /> Martine
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