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Journal de voyage de GALI & DAGI
1 août 2014

De Syracuse à Messine

Pour voir les posts précédents, descendez tout en bas de page et jouez avec les petites flèches !

Nous quittons Syracuse la vieille avec un dîner très bon sur une jolie placette, mais un peu trop encadré par quatre ou cinq patrons et matrones, famille et associé, tous sur leur 31 menant la ronde inutilement autour des tables, les bras ballants - seul un serveur maigrichon réponds de toute commande et satisfait la demande ! 

En allant sur Catania, je fais ma plus belle sieste de skipper, car Dagi assume très bien la maintenance de la route. Entré dans la majesté de ce grand port, nous nous pointons avec un peu d'angoisse devant le petit yachting club situé très à l'intérieur sous les immenses murailles de la jetée, mais au bout de longues minutes on nous fait un signe d'accueil. 

Catania, c'est comme Marseille d'antan, pour moi, ou Cagliari, pour ceux qui connaissent. Une ville musée sans gardiens ni scénographie, peuplée de peuple, pleine de bagnoles, poussières et rumeurs sous ses façades crasseuses. Beaucoup de petits magasins, d'agitation, de vivacité, dans de mornes avenues à balcons sculptés et forgés. De somptueux palais abritent encore des entreprises. Le centre est piéton et l'on y trouve quelques touristes en proportion honorable. La nuit bien entendu, c'est une autre affaire, que nous ne voyons jamais mais dont la musique vient bouleverser notre train de vie de couche-tôt!

Ce club nautique est bien protégé des vents, c'est certain, mais pas des camions : deux routes suivent cette jetée, l'une en bas, l'autre en haut et desservent les ferries qui débarquent et embarquent un peu plus loin… jusqu'à minuit ! Il n'y a d'ailleurs ici que des voiliers gros cubes de plus de 44 pieds, dont trois ou quatre de 60 pieds, tous inhabités. Mais mon regard amoureux ne s'attarde que sur des vieilles, rares et pitoyables unités de moins de 10 mètres (32 pieds) 

Notre sortie sous voile est ratée : l'enrouleur de grand-Voile fait sa première protestation de la saison et nous tournons dans l'avant-port une demi -heure à mouliner dans un sens puis dans l'autre pour libérer le petit pli qui s'est formé en haut près de la têtière. 

Mouillage critique à Porto Ulysse, jolie crique à la sortie d'un ancien abri de pêche transformé en garage à vedettes. Eau profonde, fonds de roches, et de plus on se tient ancré à la sortie de cette marina où entrent et sortent à grand fracas les as du volant. Enfin, la nuit tombé, une nappe de courant du détroit entre là-dedans en créant un remous insupportable : on ne tient même plus sur le trône des WC.

Cerise sur le gâteau, la Guarda Costiera vient en dinghy de bon matin nous informer qu'on ne peut pas stationner à cet endroit. Ils sont aimables et compréhensifs, et nous laissent généreusement prendre le café avant de quitter les lieux, ce qui était bien entendu à notre programme du jour. 

Le mouillage prévu suivant étant devenu lui aussi un parking à vedettes sur bouées, nous contournons l'îlot Cyclope - dont visiblement plus personne n'a peur, il est envahi de bateaux de toutes catégories jusqu'aux pédalos-toboggans et leur baigneurs. Pourtant un courant d'enfer les encercle ! Plus loin nous trouvons une belle place solitaire devant quelques villas tranquilles. 

Deuxième nuit infernale, même nappe de courants furieux qui soulèvent notre coque et la font retomber dans un grand vacarme de chaîne se déroulant sur le fond de rochers. Cette fois, il vaut mieux ne même pas se lever, on ne tient pas debout dans la cabine transformée en attraction de foire pour faire hurler les ados! Et pas le moindre brin de vent pour nous faire tenir dans ce chaos mythologique.

Au matin nous réalisons que nous avons confondu certains bruits de chaînes sur les rocs avec les explosion de l'Etna. Celui-ci a repris ses fonctions terrifiantes depuis la mi-juin et explose toutes le dix secondes dans une colère de forge et d'orage. Quel bonheur de passer une nuit de repos à Riposto pour savourer cette symphonie tellurique : je savais que les volcans crachent le feu, mais je n'avais jamais connu de près une montagne qui gronde ! 

Tout est gentil, à Riposto, au pieds du géant l'Etna. Petite ville, petites gens, poissonneries à gogo, un hiatus avec l'étincelante marina en train de doubler sa capacité. Mais peu de bateaux, sauf trois yachts à moteur surdimensionnés de plus de 60 mètres, dont l'un d'eux, nommé Titan avait trois ponts, ce qui lui fait quatre étages. A Riposto, certains magasins sont si faiblement éclairés et mal agencés que je dis à Dagmar : c'est étrange, il y a trois antiquaires dans ce bled ! De fait c'était des commerces de neuf, comme ce marchand de vaisselle pour liste de mariage…

Après cette relâche bien méritée nous entreprenons un nouveau mouillage dans la baie de Naxos, près du célèbre Taormina, genre Saint-Paul de Vence de Sicile pour la notoriété. C'est vraiment le plus beau mouillage que nous ayons trouvé cette année, encerclé des montagnes voisines de l'Etna, tout près de ce port très rustique de Naxos.

F01-Syracuse-dernier-regard

 

F03-Catania-vue-du-club-nautique-2

F04-Catania-centre-ville-1

 

F06-Catania-centre-ville-3

F07-Catania-les-poissons

F08-Catania-coucher de soleil

 

F10-les-courants-Ile-Cyclope

F11-Aci-Trezza-2em-mouillage-infernal

F12-L-Etna-et-sa-fumee

F13-L-Etna-traitement-carte-postale

F14-Riposto-le-bourg

F15-Riposto-au-bistro

F16-Riposto-eglise

F17-L-Etna-a-Riposto-1

F18-L-Etna-a-Riposto-2

F19-L-Etna-a-Riposto-3

F20-L-Etna-a-Riposto-4

F21-Whisper-et-son-manche-a-air

F22-Naxos-vue-sur-Taormina

F23-Naxos-vue-du-mouillage

F24-L-Etna-vu-de-Naxos

F25-Taormina-a-5h-du-matin

 

F26-Messine-le-port

F27-Messine-la-Madona

F28-Marina-del-Nettuno

F29-Messine-tableau-de-bord-a-l-italienne

F30-Messine-alegorie-des-arts

 

Nous y serions bien restés trois jours… mais une nuit magnifique et calme nous a suffit, car la météo annonce sa cinq ou sixième série d'avis de tempête généralisés sur méditerranée, mer ionienne, adriatique etc. Bien que le détroit de Messine soit le coin le plus abrité des ravages du NW, j'ai bien vu sur la carte internet des zones F6 à son entrée Sud et sa sortie côté Nord. Ce qui, ajouté à la force des courants nous convainc de partir pour Messine dès 6 heures du mat. 

Il eut été préférable de partir à 5 heure, car la dernière heure, nous l'avons passé à gagner cette colonne de la Madonne mètre par mètre à la vitesse de 1 nds parfois : vent de 20 nds et courant de 3 nds dans le pif. Mais l'orientation du vent permettais bientôt de libérer toute la grand-Voile et d'être ainsi bien appuyé, près serré et moteur à fond, nous sommes montés à 2,5 nds et avons pu rejoindre la marina del Nettuno. 

Plus tard nous avons vu, depuis la rembarde du quai de la ville, un beau 45 pieds anglais et son équipage à cheveux blancs se voir refuser l'entrée. Nous avions pris la dernière place entre deux vedettes, trop petite d'ailleur pour leur unité. Cette marina minuscule est constituée de simple pontons flottants dans un coin du port et chaque passage des très nombreux ferries nous fait valser. Mais bon, nous aimons le bateau aussi pour les plaisirs de la danse, n'est-ce-pas ?

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Commentaires
A
Alors ça y est, c'est fini la Sicile... Retour vers le continent et direction le tour de la botte italienne! On continue d'être de tout cœur avec vous.<br /> <br /> Nous partons demain pour l'Espagne, pour quelques jours, à côté de cadaques à llança : petit clin d'œil car on y est pas retourné depuis notre périple ensemble!<br /> <br /> Pensées des petits mousses :-)
Répondre
A
Alors ça y est, c'est fini la Sicile... Retour vers le continent et direction le tour de la botte italienne! On continue d'être de tout cœur avec vous.<br /> <br /> Nous partons demain pour l'Espagne, pour quelques jours, à côté de cadaques à llança : petit clin d'œil car on y est pas retourné depuis notre périple ensemble!<br /> <br /> Pensées des petits mousses :-)
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